Dès qu’il est question de sécurité incendie, l’acier est partout présent
Les planchers
Les dalles mixtes sont constituées de béton et de tôles d’acier nervurées. Les tôles profilées ont un rôle d’armature et de coffrage, autorisant une mise en oeuvre rapide et économique. La face inférieure des tôles nervurées ne nécessite généralement aucune protection.
Les dalles mixtes ont un degré coupe-feu d’une demi-heure sans protection particulière*.
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Une résistance supérieure peut être obtenue aisément par l’ajout de barres d’acier enrobées dans les nervures (très économique). Il en sera de même pour les dalles coulées avec un bac acier utilisé en coffrage perdu. Lorsqu’elles ne sont pas étayées en phase de coulage, elles comportent certaines limitations quant à leur portée. Une alternative est possible par protection projetée en sous face du bac acier ou par adjonction d’un faux plafond coupe-feu du degré requis. |
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C’est particulièrement valable économiquement pour des degrés coupe-feu de deux heures et plus.
En cas d’incendie important, le bac acier retient les éclatements du béton.
Dimensionnement des dalles mixtes
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Toute dalle mixte présente une résistance au feu d’au moins une demi-heure. Pour des résistances supérieures, les armatures utilisées pour le dimensionnement à froid améliorent le moment résistant en travée et sur appui en cas d’incendie.Les sections d’armatures nécessaires pour garantir une résistance requise dépendent de nombreux facteurs tels que la portée et les charges appliquées |
Planchers à poutre intégrée
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Il est possible de noyer la poutre métallique dans la dalle de plancher. L’aile inférieure des profilés en acier sert de support à des dalles préfabriquées en béton armé ou à des tôles nervurées de grande hauteur.
Cette solution offre l’avantage de présenter des surfaces de plafond libres de toute retombée de poutre. |
La dalle entre deux poutres est constituée :
- de béton coulé sur des pré dalles, ou sur des bacs en acier, éventuellement de
grande hauteur ;
- de dalles alvéolées en béton précontraint recouvertes par une chape mince armée
de béton coulé sur site.
Grâce à une connexion efficace, le béton additionnel peut participer à la résistance en flexion de la poutre. Dans un tel système, la poutre métallique ne présente que son aile inférieure à l’influence directe des flammes.
Il est donc facile de protéger cette surface. Jusqu’à une exigence de moins d’une heure, on peut parfois laisser cette aile sans protection,
moyennant des mesures adéquates, telles que la création de continuités au droit des appuis et l’ajout d’armatures en bas des chambres du profilé.
Si des dalles alvéolées en béton précontraint sont utilisées entre les poutres, la résistance au feu du plancher est gouvernée par la résistance propre de la dalle, qu’il faut alors vérifier. Ces systèmes ne sont couverts ni par les normes nationales ni par les Eurocodes.
Structure à plancher sec
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Le plancher sec (PCIS de la société Haironville) est composé d’une poutre acier et d’un bac acier, revêtu sur une face d’un panneau Triply recouvert de deux plaques de plâtre, constituant le plancher haut, et sur l’autre face de deux plaques de plâtre montées sur une ossature secondaire retenant un matelas de laine minérale, constituant le plafond. Il a été conçu pour les bâtiments collectifs à plusieurs niveaux et les ERP.
Sa portée est de 6 mètres, pour une épaisseur de 30 centimètres. Ses performances au feu sont fondées sur les performances du faux plafond. Elles peuvent être adaptées, une demi-heure ou une heure, en fonction des exigences réglementaires. |
*(décision du CECMI du 16 avril 1986, validée par l’Eurocode 4, partie 1-2).
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