© Argus – Fotolia.com © corepics – fotoliaVoici la suite de notre dossier sur la certification HQE et l’acier.
En matière d’Eco-construction, nous développons dans ce numéro la Cible 2 déjà abordée précédemment. Elle traite de la problématique du choix intégré des procédés et des produits de construction. Dans ce domaine, l’acier fait merveille grâce à une logique d’économie de ressources et aux avantages des structures poteaux-poutres.C’est probablement le domaine de la HQE® où la contribution de l’acier est la plus tangible. |
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Les raisons ? L’acier participe de cette logique d’économie des ressources, en assurant ses fonctions avec une consommation moindre de matières premières.
Un matériau recyclable et recyclé
L’acier peut se recycler indéfiniment et à 100 %, sans altération de ses qualités.
Il possède des vertus magnétiques sans équivalent qui permettent sa séparation et sa récupération parmi les déchets de toute nature.
En France et dans le monde, la part de production d’acier issue du recyclage de ferrailles atteint les 40 %. C’est autant de minerai préservé (même si le minerai de fer est un des éléments les plus abondants de la croûte terrestre), avec des conséquences positives sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
Écologique et sain
L’acier est un matériau qui n’émet aucune substance polluante. Il est sans impact sur l’environnement ou la santé. Lors de sa fabrication, les émissions polluantes pour l’environnement ont été abaissées grâce aux dispositifs de filtration et de récupération des gaz et des poussières.
Les poussières contenant du zinc peuvent ainsi être utilisées comme matière première par l’industrie du zinc. Les eaux usées sont systématiquement épurées dans des installations de plus en plus performantes. Leur recyclage permet de réduire le prélèvement d’eau dans les réserves naturelles. Les coproduits générés (laitiers de haut-fourneau, scories) sont valorisés dans l’industrie cimentière, la construction de chaussées, les ballasts. Lorsque toutes les possibilités de recyclage et de valorisation sont utilisées, une usine intégrée ne produit que très peu de déchets. Ce n’est pas encore l’usine sans déchet, même si la sidérurgie s’en approche !
Baisse de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serreEn Europe, 6 % des émissions de C02 proviennent de la sidérurgie. Ils représentent plus de 99 % des émissions de gaz à effet de serre de cette industrie. |
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Comme le montre le graphique, elles ont été réduites d’environ 50 % dans les trente dernières années, tout comme d’ailleurs la consommation d’énergie.Depuis 1990, la sidérurgie européenne a abaissé ses émissions de gaz à effet de serre de 18 %, malgré des volumes de production plus importants, chiffres qui dépassent largement l’objectif de – 8 % fixé par l’Union européenne. |
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Par ailleurs, la sidérurgie européenne a mis en place le programme ULCOS, dont l’objectif est de réduire ses émissions de CO2 d’au moins 50 %.
Un matériau pérenne
Grâce aux nombreux systèmes de protection contre la corrosion, revêtement métallique (galvanisation) ou peinture, l’acier conserve ses propriétés pendant toute la durée de vie de l’ouvrage et en assure la longévité.
Il en est de même des aciers inoxydables qui, intrinsèquement stables, ne nécessitent aucun traitement de protection.
Par ailleurs, la ductilité des aciers est un atout majeur en cas de tremblement de terre. Les dommages subis par les structures soumises à des secousses sismiques sont minimisés. Les risques d’effondrement sont annihilés.
Les vies humaines sont préservées.
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Dossier réalisé en partenariat avec l’Office Technique d’Utilisation de l’Acier (www.otua.org). |