Nous poursuivons notre dossier sur la certification HQE et l’acier en abordant cette fois-ci la cible 3 de la démarche HQE qui concerne la notion de chantier à faibles nuisances. Nous aborderons notamment les notions de filière sèche, de préfabrication en atelier et de déconstruction propre.En tant que solution appartenant à la filière sèche, l’acier génère par essence peu de nuisances pendant la phase de construction. Les produits en acier sont fabriqués industriellement, dans des conditions optimales et reproductibles de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement. Ils sont livrés aux dimensions voulues sur chantier, pour y être assemblés. Les avantages de ce mode opératoire sont multiples.
Rapidité d’exécution Le mode de montage des constructions métalliques contribue à une organisation de chantier plus efficace, avec des délais raccourcis et maîtrisés, ce qui minimise la gêne pour le voisinage. L’exemple le plus abouti de cette approche est la construction modulaire, où les cellules préfabriquées en usine n’ont plus qu’à être assemblées sur chantier .
Moins de nuisances La mise en œuvre de produits semi-finis transfère une part des travaux du chantier vers l’usine. Les chantiers se révèlent plus silencieux, plus propres, sans poussière ni déchet, un atout notamment en milieu urbain. Comme son nom l’indique, la filière sèche ne nécessite pas d’eau sur le chantier, ce qui économise la ressource et évite les écoulements, fuites, etc. Le bâtiment, édifié sans coffrage, et donc sans risque de pollution par les eaux de lavage et par les huiles de décoffrage, se contente de fondations optimisées. Livrés en temps voulu, les éléments métalliques réduisent l’emprise du chantier en limitant les besoins de stockage. Enfin, la construction métallique supprime en grande partie les rotations de camions et la pollution atmosphérique générée.
Déconstruction propre
Qu’elle se fasse à la pelleteuse, à la masse ou à l’explosif, la démolition génère de nombreuses nuisances (bruit, poussière, gêne à la circulation, etc.), sans compter les risques sanitaires et d’accidents corporels pour les ouvriers. Une construction en acier présente l’avantage de se démonter, en toute sécurité et proprement, en facilitant la séparation des matériaux et leur recyclage, sans mise en décharge.
Ces qualités ont été mises en évidence lors du transfert d’édifices historiques comme les Halles de Baltard, mais aussi de constructions récentes telles que des parkings aériens. Enfin, quand l’heure de la déconstruction est venue les constituants du bâtiment sont plus facilement séparés. L’acier, aisément récupéré grâce à sa filière parfaitement organisée, permet ainsi de valoriser les autres déchets et de mieux rentabiliser l’opération de déconstruction dans son ensemble.
Eau, déchets, transports : l’acier et l’«éco-chantier»
Une analyse du cycle de vie d’un bâtiment multi-étagé en acier a fait apparaître des gains significatifs sur les consommations d’eau et la production de déchets pendant la phase de chantier. La solution acier entraîne une économie d’eau de 41 %, une production de déchets inertes inférieure de 57 %,mais aussi deux fois moins de déplacements de camions. |